La Colombie, n’y mettez pas les pieds vous allez adorer!

Tout le monde en parle. C’est LA destination à la mode, c’est LE pays où il faut avoir été. Grands espaces, plages de rêves, tribus ancestrales, la Colombie a tout pour plaire au touriste, qu’il soit backpacker ou en voyage organisé. L’aéroport de Bogota se nomme « El dorado », en hommage à ce mythe qui subsiste, des mystérieuses cités d’or cachées quelque part dans ce vaste pays… En fait le trésor, c’est tout le pays, et c’est un secret à bien garder!

Je suis donc allée visiter ce pays qui m’intriguait…les vols à mon grand étonnement n’étaient pas si chers que ça pour une destination latine, la compagnie low cost espagnole « Air Europa » proposant des vols à partir de 450€ l’aller retour avec escale à Madrid. Ce n’est pas la seule mais c’est celle que j’ai choisi! Avion dernier cri, confortable, écran individuel avec films dans plusieurs langues, radio, jeux… repas plus que correct, bref un service vraiment appréciable pour un vol agréable.

Bogota. Ce nom fait frémir. On imagine tout de suite les cartels de drogue, la guérilla, les règlements de compte….il en est tout autrement. Ma première impression est celle d’une ville en reconstruction, une ville avec une âme qui cherche à se délivrer de ses démons. La majorité des murs est taguée d’œuvres d’art, nos seuls yeux ne suffisent pas pour tous les admirer! Hymnes à la liberté ou messages personnels, les œuvres sont nombreuses et cela donne a la ville un côté assez surprenant. Même si Bogota n’en a pas fini avec ses problèmes, le niveau de sentiment d’insécurité est faible. Le pays a mis en place quantité de mesures qui permettent aux touristes de se sentir protégés, des militaires sont postés à chaque coin de rue afin d’assurer leur sécurité. Cela ne veut pas dire qu’il faut fermer les yeux, certaines zones sont a éviter, de jour comme de nuit et il faut faire preuve de bon sens, ne pas exhiber ses objets de valeur, ne pas se balader dans les quartiers déconseillés. D’ailleurs les Colombiens ne manqueront pas de vous le rappeler, à chaque hébergement, piqûre de rappel sur les endroits à éviter… J’ai réservé une chambre dans le vieux quartier, La Candelaria, qui est aussi l’un des plus jolis, des plus pittoresques. S’il ne faut pas trop s’éloigner à la nuit tombée ce quartier m’a étonné par la beauté de ses fresques et de ses habitations colorées.

Les restaurants du coin ne dénotent pas et il n’est pas rare de pouvoir assister à un concert local en dégustant les spécialités locales dont la surprenante bandeja paisa, (assiette énorme composée d’avocat, de riz, haricots rouge, œufs, porc frit, saucisse, viande hachée, banane plantain…). Nous allons également goûter à travers le pays à d’autres spécialités, l’ajiaco (soupe à base de poulet), le tamal (porc grillé), le tout servi avec les fameux arepa, galettes de maïs. Nous testerons également le chocolat con queso (chocolat chaud à l’eau servi avec du fromage!), les nombreux poissons grillés, crevettes à la sauce coco et les soupes locales servies en entrée. Un vrai régal !

Bogota a de nombreux musées à visiter et je jette mon dévolu sur le musée de l’or, une impressionnante collection d’objets pré-hispanique avec près de trente-cinq mille objets en or. Fan de la série les « mystérieuses cités d’or », je me régale!

On peut également combiner avec la visite du musée Botero qui contient des œuvres de l’artiste du même nom, colombien de surcroît, mais aussi d’autres artistes comme Picasso, Dali ou encore Renoir, données à la Colombie par l’artiste Fernando Botero lui même qui avait l’intention de diffuser les arts et la culture dans son pays natal.

Le lendemain nous décidons de partir à pied vers le téléphérique de Monserrate, une montagne sacrée dont le sommet culmine à 500m, qui comporte une église, un restaurant et de nombreux jolis jardins. La vue sur Bogota est à couper le souffle et le lieu tellement agréable qu’il est impossible de résister à ce moment de calme et de sérénité! Le climat a Bogota était très changeant, sur une seule journée nous pouvions avoir de la pluie fine, des températures froides pour passer à une chaleur étouffante l’heure suivante! A Montserrate nous avons donc apprécié la fraîcheur de l’altitude mais la pluie était de retour dès notre descente…

Le pays est immense, il est recouvert de chaînes de montagnes et de forêts, prendre des vols intérieurs raccourcira vraiment les temps de trajets si vous êtes pressés. De nombreuses compagnies low cost et très fiables proposent des vols à des prix défiant toute concurrence. Nous avons volé avec Viva Colombia (à peine 70€ le Barranquilla-Bogota et 60€ le Medellin-Cartagene des Indes) mais Easyfly ou la compagne nationale la LATAM proposent également de très bons prix. Adepte du « slow travel » (voyage lent), j’opte pour les longues heures de bus…De Bogota il existe des bus reliant la plupart des grandes villes du pays, à des prix vraiment bas. Ces bus sont modernes, confortables, et sont même équipés du WIFI. A aucun moment je ne me suis sentie en insécurité, dans la ville, dans les transports en commun, à la gare routière, mais il est conseillé d’éviter de rouler de nuit et de faire preuve de grande vigilance, le pays n’est pas totalement sécurisé malgré les nombreux efforts faits par le gouvernement. Certains tronçons sont également déconseillés par le gouvernement comme la vallée du Choco ou les zones frontalières. Ne pas hésiter à consulter les conseils aux voyageurs avant de partir. Nous prenons donc le bus direction Peirera où nous changerons de bus pour Salento, dans la fameuse vallée du café! IMG_1922.JPGNous traversons des vallées escarpées, des montagnes, et les routes en lacets nous permettent de bien voir les précipices que nous longeons! Les heures s’enchaînent mais le paysage est tellement surprenant que je ne le lâche pas des yeux. IMG_1915.JPGAprès neuf heures de voyage nous voici arrivés dans ce village d’altitude envahi par les touristes. Cependant il ne manque pas de charme et à ma grande surprise les magasins de souvenirs et les restaurants touristiques n’ont pas supplantés les quartiers traditionnels. Les façades sont colorées, les maisons sont en bois, les rues sont en pentes, les gauchos avec leur chapeau boivent leur bière au café du coin, et les plantations de café entourent ce petit coin de paradis. Des vendeurs de fruits au coin de la rue arrivent à point nommé et la petite échoppe d’arepa calera nos estomacs pour quelques pesos que nous dégusterons sur la place du village où attendent les jeep, voitures typiques des plantations, prévues à l’origine pour transporter le café, qui attendent ici d’emmener les touristes dans les vallées voisines.

Nous partons à pied sillonner la vallée, la balade est magnifique, nous longeons la montagne entre les plantations de café et les finca (fermes) et en une bonne heure nous arrivons dans une petite plantation familiale. L’accueil est chaleureux, rien n’est organisé, le fils de la famille nous accueille et pour 5€ il nous fait la visite de sa plantation. J’aime le côté spontané, je n’ai pas l’impression d’être dans une usine et la découverte est merveilleuse. Nous finissons par goûter l’un des meilleurs cafés du monde avec une vue à couper le souffle! Cet endroit est vraiment un bout du monde incroyable, on s’y sent bien, c’est paisible, et les colombiens sont tellement agréables qu’on a envie d’y passer plus de temps…

Sous un soleil de plomb nous décidons de nous attaquer à une randonnée dans l’une des plus belles vallées, la vallée de Cocora. Nous y accédons au bout de trente minutes en jeep, debouts à l’arrière, et déjà, le panorama est déconcertant. Une vallée fertile, verte, recouverte d’arbres, de plantations et de ces fameux palmiers à cire, les plus grands du monde mesurant jusqu’à 60 mètres de haut! La vallée en est recouverte et le plus beau panorama peut être atteint, en principe, après une boucle de 16 km soit presque cinq heures… Ce que nous ne savions pas, c’est qu’il peut être simplement atteint en longeant la route principale, à l’entrée de la vallée là où nous déposent les jeeps, en moins de dix minutes..! Bref, nous nous nous y attaquons sûrs de nous, et commençons la traversée sur un chemin boueux  qui longe une rivière d’un côté, des champs de l’autre, puis nous pénétrons dans une jungle luxuriante. De nombreux ponts rudimentaires nous permettent de traverser la rivière, le sentiment d’être un vrai aventurier est à son apogée! Après une dernière montée abrupte nous atteignons enfin la  » casa de los colibris », littéralement la maison des colibris. Un lieu magique où volent et viennent se rafraîchir des centaines de colibris! Ces petits oiseaux, les seuls capables de voler en marche arrière sont impressionnants par leurs battements d’ailes incessants et nous restons un long moment à les observer. Quelle merveille de la nature… C’est à ce moment là que la randonnée prend une drôle de tournure. Nous décidons de continuer la grimpette qui va s’avérer très sportive. Des chemins très pentus, en lacets, à travers une forêt dense…et l’orage qui se met à gronder. La pluie devient incessante, le chemin boueux, et les indications sont quasi nulles…au bout de quatre longues heures éprouvantes de marche nous décidons de faire demi tour…pour apprendre plus tard que nous étions tout prêt du but, à quelques centaines de mètres! Résultat nous n’avons vu ni le sommet, ni la vallée dans son plus beau panorama…je repars aigrie, déçue d’être passée à côté de cette merveille! Cela fait parti des aléas du voyage, je reviendrais, je ne m’avoue pas vaincue!

Nous reprenons le bus en direction des sources thermales de Santa Rosa. Un arrêt à Peirera pour prendre le bus de Santa Rosa. Dans cette ville sans grand intérêt nous avons embarqué à bord d’une jeep « taxi » pour une dizaine d’euros qui nous a emmené directement aux sources. Une ligne de bus existe mais nous avons choisi la facilité après plusieurs heures de transport. Le trajet est déjà magique. Nous traversons des zones verdoyantes, des forêts luxuriantes, de petits villages et des finca. De nombreux restaurants touristiques jalonnent la route mais nous comprendrons plus tard que cet endroit est plutôt fréquenté par les colombiens eux mêmes, nous ne verrons que très peu de touristes sur le site! Après s’être acquittés d’une quinzaine d’euros nous commençons une petite montée qui longe une très jolie rivière. Des fleurs, des plantes, de jolis ponts, avec la montage qui nous entoure.. Et là…c’est le choc! Une sublime cascade de 95m de haut, semblable à un voile de mariée se déverse  dans des bassins directement accessibles à la baignade! Le lieu est magique, entouré de verdure et de montagnes…plusieurs bassins d’eau thermales sont dispersés sur le site (dont un pour les enfants) et il y a toutes les commodités possibles : vestiaires, douches, restaurant, centre de soins et de massages. Dans la vallée on peut également avoir accès à des hôtels un peu plus luxueux si l’on souhaite profiter plus pleinement des soins et de la détente…Nous passons plusieurs heures à nous prélasser dans cette eau très chaude, voir brûlante par endroit, où la majorité des clients est colombienne et vient profiter des bienfait de cette eau riche en minéraux issue de cette terre volcanique.

Nous quittons la vallée du café avec regret, elle mérite d’y consacrer plus de temps et il y a tellement d’autres endroits où nous aurions aimé aller! Le temps nous oblige à faire des choix et nous reprenons la route vers le Nord direction Medellin. Cette grande ville autrefois la plus violente du pays a su se transformer et le changement est radical. Nous ne nous y attardons pas mais passons la nuit dans le quartier très animé de El Poblado, avec ces dizaines de restaurants et de bars à salsa qui incitent à la nuit blanche. Dès le lendemain matin un bus nous emmène en une heure et demi dans la ville de Guatapé. La route est sinueuse, montagneuse, les paysages sont toujours aussi beaux. Petit à petit nous entrons dans cette vallée inondée qui est aujourd’hui une zone touristique très importante à cause de ces nombreux lacs. Le centre ville de Guatapé est surprenant! Toutes ces maisons colorées comportent des bas reliefs sculptés, peints, travaillés avec minutie et l’ensemble crée une atmosphère assez particulière. Même si l’endroit est très touristique il mérite vraiment le détour. Nous restons deux nuits et ne pouvons que déconseiller de dormir comme nous, dans un très charmant hôtel peint du centre ville le week-end…les discothèques et bars environnants vous empêcheront de dormir, nous l’avons appris à nos dépends!

A Guatapé hormis les attractions touristiques communes (tours en bateau, tyrolienne…) il est possible d’aller grimper le mont Penol afin de profiter d’une vue exceptionnelle sur toute la vallée! Du centre ville compter une trentaine de minute à pieds sinon un bus local très fréquent vous y déposera pour quelques pesos. Un escalier très escarpé grimpe à flanc de montagne mais la montée des marches est à faire absolument! colombie-penolcolombie-penol-2

Nous avions un vol prévu de Médellin vers Carthagene mais nous décidons de reprendre la route en bus vers l’extrême nord du pays; en effet le descriptif de plages de rêves éloignées des circuits touristiques nous a appâté… J’aime les paradis perdus, les endroits peu fréquentés, et, sur la carte, j’aperçois deux petits bouts de paradis accessibles uniquement par bateau juste à la frontière du Panama : Capurgana et Sapzuro. C’est décidé, c’est la bas que nous irons! La route en bus nous emmène à travers les montagnes et nous fait traverser des paysages incroyables. Pendant des heures très peu de villages, juste quelques maisons sur pilotis accrochées sur la falaise, des enfants qui jouent au milieu de la route, un dépaysement total qui me fait oublier la vitesse à laquelle le bus roule ou double ses confrères…glaçant. A la nuit tombée, alors que nous aurions du approcher du but nous sommes coincés en pleine montagne par un accident survenu quelques kilomètres plus haut…nous passerons de longues heures dans le noir complet, en plein milieu de la montagne,  tous feux éteints, chacun retranchés dans leur véhicule, en ayant que les bruits de la jungle comme compagnons. Je vous prie de croire que ces heures ne furent pas de tout repos pour les méninges, car il fut très difficile d’obtenir une explication… En pleine nuit nous atteignons enfin la ville portuaire de Turbo, assez mal famée, et à l’aide des conseils du chauffeur nous prenons un taxi pour réaliser les quelques centaines de mètres nous séparant de notre hôtel… Un bateau nous emmènera à l’aube vers Capurgana en deux heures de navigation très mouvementée!  J’ai consacré un article complet sur ce sujet, cliquez ici pour en savoir plus ! Ces bouts du monde vont me subjuguer par leur beauté et leur enclavement. Accessibles uniquement par bateau (plus de deux heures) la route est longue mais vaut le détour. Un petit village paisible, avec peu de commerces, quelques bateaux de pêcheurs, quelques hébergements pour touristes, des coupures de courants récurrentes, et aucune banque sur place! Autant dire qu’il faut être préparé pour vous y rendre! Cela nous a permit de nous rendre au delà de la frontière, au Panama, à pied par une courte randonnée à travers la jungle, sur une plage de rêve, sable blanc, palmiers, eau turquoise et poisson frais grillé directement sur la plage…un bout du monde qui donne envie de rester…

Nous ne comptons plus les heures de bus passées en Colombie…la lecture commence à manquer alors nous nous servons de nos yeux pour capter ces paysages changeants et enivrants… Pour rejoindre Carthagène, la mythique, il nous faudra encore supporter une dizaine d’heure et deux changements ! « Carthagène des Indes » de son vrai nom est une des plus belles villes d’Amérique du sud, et elle le mérite! Tout de suite nous sommes touchée par cette âme qui s’en dégage, les murs respirent encore la vie des siècles passés et la chaleur ambiante ne fait qu’accentuer ce sentiment de bien être. On s’y sent bien. Nous passons de longues heures à arpenter les ruelles et admirer l’architecture espagnole sous un soleil de plomb. Petite recommandation culinaire le restaurant « la mulata » (lien FB ici) où nous nous sommes régalés de spécialités à base de fruits de mer!

Une des plages les plus réputées de Carthagène est la « playa blanca ». Elle doit son nom à ce sable blanc qui nous rappelle que nous sommes au bord de la mer des Caraïbes. Cocotiers, eau turquoise, sable blanc, la carte postale parfaite…si on oublie les centaines de cabanes en bois et vieux transats qui inondent la plage afin d’y entasser les bus ou bateaux de touristes venus par dizaine passer la journée pour quelques dizaines d’euros! Heureusement, si vous acceptez de marcher un peu, l’endroit redevient calme à quelques centaines de mètres et on peut enfin se prélasser tranquillement…

Si nous avons choisi le mois de février c’est pour une bonne raison…à cette époque se déroule le fameux « carnaval de Barranquilla » et évidemment je ne pouvais pas rater ça! C’est le deuxième plus grand carnaval d’Amérique du sud après Rio de Janeiro au Brésil! Un festival de couleurs, la fête à chaque coin de rue, mais beaucoup plus populaire et bien moins grandiose que celui de Rio. Néanmoins la visite vaut le détour, les colombiens sont très investis dans cet évènement et notre ami Luis, un des organisateurs nous a permis de découvrir de nombreuses facettes de cette grande fête populaire. Nous sommes restés trois jours mais une journée suffit amplement si vous n’êtes pas adeptes des beuveries…car en dehors de la parade quotidienne (de 13h à 17h environ) la fête bat son plein dans les rues et l’alcool coule à flot. Personnellement je ne me suis pas sentie à l’aise dans cet environnement pourtant grande adepte du carnaval de Dunkerque! Les concerts en soirée nous feront passer d’agréables moments et de découvrir des groupes folkloriques connus dans tout le pays.

Tout est à l’effigie du petit singe, « marimonda », caractérisé par son très long nez et que l’on retrouve à tous les coins de rue! L’image est assez surprenante et on la retrouve également dans les déguisements lors de la grande parade. Un grand marché est dédié au carnaval et on peut y trouver non seulement des déguisements mais aussi de nombreux souvenirs. Dormir à Barranquilla est chose aisée, la ville regorge d’hébergements de tous types, attention néanmoins à réserver assez tôt en période de carnaval.

Un bus (encore!) nous dépose dans la ville voisine de Santa Marta. Elle fût la première ville colonisée par les espagnols mais elle est aussi le point de départ des nombreux treks ou excursions dans le parc national de Tayrona. Lors de notre voyage il était fermé c’est pourquoi nous avions décidé d’aller à Capurgana. Le parc national de Tayrona est un des endroits les plus jolis de la Colombie, et il serait dommage de ne pas y passer quelques jours. La ville de Santa Marta réputée dangereuse s’est avérée être un véritable havre de paix après la folie de Barranquilla! Nous avons dormi dans une hôtel « coup de cœur » que nous vous conseillons : la casa del patio. Il s’agit d’une chaîne de petits hôtels de charme situés dans les bâtiments d’époque. Le personnel est charmant, les chambres très jolies et confortables et ils sont toujours bien situées dans la ville. Nous avons payé 60€ petit déjeuner inclus, mais le prix vaut largement les prestations. Le centre de la ville est charmant et bien animé, on s’y sent comme dans une petite station balnéaire avec ses restaurants, ses boutiques et une ambiance nonchalante.

Dernière étape de ce voyage, le village de Minca à une petite heure de Jeep de santa Maria. Il suffit de se rendre sur la place du marché central et les jeep pour Minca partent de là. Attention la dernière pour revenir à Santa Marta est à 17h et il n’est pas trop conseillé de se promener dans ces quartiers à la nuit tombée… Le trajet à travers les montagnes est agréable, les virages se succèdent, la vue imprenable sur la ville et la mer est à couper le souffle! Minca est un petit village qui se résume à une petite rue principale traversée par une rivière et quelques maisons par ci par là. Nous décidons, après un repas de truites frites (spécialité), de partir à pied à l’assaut de la finca de la Candelaria. La montée est rude, presque deux heure de randonnée sur un chemin caillouteux à travers la montagne, nous sommes seuls avec juste quelques touristes rencontrés en route, et quelques motos qui accèdent au sommet bien plus rapidement que nous! Une fois arrivés, le choc est rude. Pourquoi ne sommes nous pas venus ici bien avant et pendant plus de temps?! Notre vol retour pour Bogota a lieu le lendemain matin et je suis déjà triste…Seule la montagne nous entoure, couverte de milliers d’arbres fruitiers, papayers, manguiers, caféiers, cacaoyers, nous observons les toucans prendre leur envol et les singes se font entendre au loin. La ferme extrêmement bien située, seule, tout en haut de la montagne, propose quelques chambres isolées (réservation conseillée) mais aussi une visite guidée. Je vis un petit rêve éveillé. Nous découvrons l’origine des cacaoyers, leur histoire, ainsi que toute la technique de fabrication du chocolat de la cabosse à nos papilles. Nous avons même le droit à un soin visage au chocolat proposé gentiment par la maîtresse de maison et appliqué en direct! Les propriétaires sont adorables, ils prennent un réel plaisir à nous raconter leur vie, toute leur culture est sans produits chimique, tout est naturel, c’est un réel bonheur. Je repars conquise avec mes paquets de chocolat et de café made in Colombie; mais aussi avec mon selfie de « Touki », la mascotte de la ferme! Le retour à pied par le même chemin à un goût de trop peu, j’aurais aimé connaître l’existence de ce lieu et de pouvoir y consacrer plus de temps! Les routards rencontrés sur place nous expliquent qu’il existe de nombreuses randonnées à faire dans les environs et notamment vers de sublimes cascades.

La Colombie est un pays surprenant et il n’est pas possible d’en voir toutes les facettes en quelques semaines…nous avions déjà du faire de nombreux choix car pas mal d’endroits nous tendaient les bras: la fameuse randonnée de la « ciudad perdida », le désert de Guajira, la ville 100% salsa de Cali, la ville blanche de Leyva, l’exceptionnel site de san agustin, le village de Barichara, les plages du parc national de Tayrona, le désert de Tatacoa, les villages de l’Amazonie et enfin la sublime rivière cano cristales. Je ne saurais que vous conseiller de vous attarder sur une partie de la Colombie au risque d’en rentrer frustrés, comme nous! Les colombiens sont des gens attachants, très ouverts, qui n’attendent qu’une chose, prouver que leur pays a bien plus d’atouts que les médias peuvent en vanter. Que la Colombie ne se résume plus à la guérilla ou aux trafics de drogue et que surtout la Colombie n’est plus un pays dangereux. Allez en Colombie et surtout passez par mon bout du monde, Sapzuro.

Petit cadeau: J’ai déniché la plus belle vue des WC du monde!IMG_3494

 

 

 

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